Que peut-on gagner en tant que copywriter ?
Imaginez le scénario suivant : vous êtes embauché par une société de relations publiques pour travailler sur une brochure de 12 pages pour un géant local de télécommunication. On vous demande de conduire 9 interviews, d’une heure chacun, et que vous produisiez un nombre égal de feuillets avec une brève introduction. L’honoraire est fixé à 6000 euros et on s’attend à ce que vous travailliez à peu près 50 à 55 heures sur une durée totale de trois semaines.
Maintenant, si vous faites bien votre travail, ce qui veut dire si votre client est satisfait, il est très probable que bientôt il ne passera plus par l’intermédiaire de la société de relations publiques car il préfèrera traiter directement avec vous.
L’année suivante, il vous propose de rédiger leur newsletter mensuelle de six pages pendant au moins un an, pour 4000 euros. La quantité de temps que vous devez investir dans le projet : en moyenne 30 à 35 heures! Maintenant faites vos calculs.
Auteur affamé, plus jamais
Bienvenue dans le domaine de l’écriture commerciale. En effet, les affaires comme celle que je viens de mentionner ne sont pas fréquentes, mais pas rares non plus.
N’êtes-vous pas de ceux qui rêvent depuis toujours de faire de l’écriture une carrière à plein temps, mais qui ont reculé chaque fois qu’ils ont entendu des mots comme « mourir de faim » et « auteur » prononcés dans le même souffle. Eh bien, il est temps que vous y réfléchissiez plus sérieusement.
L’écriture commerciale, ou copywriting, si il est exercé avec une célérité raisonnable, peut commencer à apporter des bénéfices dans les six mois. Deux tendances majeures qui, depuis peu, modèlent le paysage commercial partout dans le monde, le confirment : la réduction des effectifs et la sous-traitance.
Vous avez remarqué que les services de communication créative d’un certain nombre de sociétés sont de moins en moins importants. Cependant, le travail doit toujours être fait. Ce qui représente des opportunités lucratives et en augmentation régulière pour les indépendants.
Le volume et la diversité de travail sous-traité, non seulement par des géants d’industrie comme UPS, Coca-Cola, ou IBM mais aussi par des moyennes et petites entreprises, est simplement époustouflant.
Tous ont besoin de brochures, d’annonces, de discours, de bulletins, de campagnes de marketing direct, sur le Web, et beaucoup plus encore. Et la plupart des sociétés sous-traitent ce travail pour une bonne raison : elles ne payent que pour ce dont elles ont besoin et quand elles en ont besoin.
Pas de salaires fixes, pas de congés payés et autres ne viennent alourdir leurs charges. Et compte tenu de la grande diversité des projets d’écriture, une écurie d’indépendants doués, aux compétences différentes, leur permet de choisir le meilleur rédacteur pour un travail donné.
Les marchés sont submergés
Une autre perception erronée est que la plupart des sociétés font la plupart de leur communication en interne.
Ce n’est plus le cas.
Le fait est que beaucoup de travail vous attend sur le marché. Le tout est de le trouver.
Considérez ceci, par exemple : vous pouvez travailler sur une brochure pour une société de logiciels médicaux, faire le livret promotionnel d’un hôtel, d’une société de carte de crédit et d’un tas d’autres sociétés qui ont recours à la sous-traitance comme moyen de réduire leurs charges.
Et si vous gérez bien votre temps et vos capacités, eh bien, à la fin du mois, vous pouvez facilement encaisser un chèque de 5000 euros.
Il est temps que vous regardiez vos revenus sous un nouveau jour : votre travail, en un mois, a exigé un minimum de déplacements, des horaires de travail très confortables, et plein de temps libre pour vos loisirs.
C’est aussi souvent le type de travail qu’on peut faire presque totalement par téléphone, fax, et e-mail.
Bons revenus, horaires flexibles, travail stimulant…
Bien sûr, rien n’est toujours rose. Vous aurez sûrement votre lot de mois à 2000 euros, surtout au début.
Comme pour tout autre chose, vous devrez travaillez dur au début, pour faire de la prospection et du marketing. Mais une fois que vous aurez développé de bonnes habitudes de travail et que vous aurez créé un réseau suffisant, vous serez étonné de la rapidité avec laquelle vous serez souriant à la fin de votre journée de travail.
Ce qui est encore plus encourageant, c’est que la majeure partie du travail est bouclée en une semaine ou moins, alors que vous êtes généralement payé au mois.
Si vous négociez bien, vous pouvez obtenir parfois un acompte de la valeur d’un tiers ou de la moitié de votre honoraire. Courir après votre argent est une exception et pas une règle dans ces affaires.
De bons revenus, des horaires flexibles et… un travail stimulant. Vous pouvez vous coucher quand vous voulez, vous lever quand vous voulez (la majeure partie du temps), vous habiller comme vous voulez, prendre vos vacances quand vous voulez, vous doucher et vous raser quand vous voulez.
Bien sûr, s’établir demande un certain effort, mais beaucoup moins difficile que vous ne le croyez, et il se peut qu’actuellement vous soyez déjà à mi-chemin.
Qu’en est-il des prix ?
Pour les indépendants, la fourchette est de 50-100 euros+/par heure. En bas de cette échelle, vous commencez à 50 euros et vous faites monter progressivement vos factures à 100 euros/heure. Rappelez-vous, 50 euros/heure n’étonnera personne à part vous-même et sur la plupart des marchés, un prix inférieur à celui-ci fera que les clients doutent de votre qualité.
Une bonne idée aussi est de se rattacher à une entreprise et de travailler en free-lance sur leurs projets sur une base régulière.
Ceci nous amène à un autre point : travailler quelques semaines chaque mois pour gagner un revenu de plein temps et consacrer le temps qui vous reste à votre passion littéraire n’est pas une mauvaise idée du tout.
Le fait est que si vous avez un soupçon d’intelligence et une compétence et énergie minimales, vous pouvez facilement gagner jusqu’à 30.000 euros par an.
Si vous êtes à peu près honnête et raisonnablement agressif pour vous faire connaître, vous devriez dépasser les 50.000 euros. Et une fois que vous aurez acquis une bonne réputation, et qu’on commencera à vous recommander,… ne soyez pas surpris d’apprendre qu’il y a un grand nombre d’indépendants sur le marché qui gagnent 100.000 euros brut par an et bien plus.
Compétences spéciales?
La bonne nouvelle est que la plupart du temps vous n’avez pas besoin de compétences spécifiques comme par exemple pour les domaines financier, de prestations de services, des soins médicaux, des technologies de pointe, de l’immobilier et plein d’autres.
Dans certains cas, on ne vous demande pas même une prose brillante. Au lieu de cela, tout ce qu’on attend de vous sont des textes clairs, concis, lisibles. Il est toutefois plus pratique pour vous de tenter votre chance d’abord dans la branche pour laquelle vous avez été formé et dont vous avez une certaine expérience.
Vous serez surpris de la quantité de travail qu’on vous proposera et quelqu’un qui connaît les ficelles d’un métier, son territoire et son vocabulaire se simplifie énormément la tâche.Il est souhaitable que vous fassiez d’abord votre propre book. Commencez par les projets que vous avez déjà réalisés, quels qu’ils soient: manuel de vente, communiqué de presse, newsletter, bulletin de vente, discours, ou même article.
Si vous n’avez pas suffisamment de propositions de la part des entreprises, essayez d’effectuer quelques travaux de rédaction bénévoles pour une association à but non lucratif, ou une start-up, ou faites équipe avec un concepteur graphique qui est dans le même bateau, et abordez ces mêmes types d’organisations ensemble.
Et qu’est-ce qu’il est le meilleur dans tout cela ? Théoriquement, vous pouvez le faire tout en étant employé ailleurs.
Liste des clients
Vos clients seront les utilisateurs finaux (UFs) comme certaines sociétés, ou intermédiaires (I): des sociétés de conception graphique, de marketing, de R.P., des agences de publicité, même des société d’événementiel, etc. Approchez les UFs etc. par le biais de leurs services de communication, de marketing ou commercial.
Les UFs sont en général les clients des Is et vous devriez contacter le directeur de la création, l’assistant du DC, le directeur du marketing, le directeur de la production ou le responsable du budget.
Pour les UFs et les Is, établissez le premier contact par téléphone et essayez de décrocher un rendez-vous le plus tôt possible. La probabilité d’être embauché grimpe en flèche une fois que vous rencontrez le client en tête à tête, alors insistez sur les entrevues chaque fois que vous en avez l’occasion.
Ça paye d’être free-lance
Rappelez-vous de ceci, quels que soient vos buts ou les circonstances, travailler en free-lance, avec sérieux et professionnalisme, apporte des opportunités lucratives et croissantes même à ceux qui n’ont qu’un talent et une expérience tout à fait moyens. Alors, à votre avis, est-ce que cela vaut la peine d’essayer ?